Soyons honnêtes, vous n’avez jamais été comme votre cousin Jean-Pierre qui, pendant le confinement, a fabriqué une bibliothèque de rêve avec des chutes et copeaux de bois – c’est le créa de la famille ! – ou comme votre amie Sophie qui trouve le temps de faire de la poterie deux fois par semaine, et c’est dur à avouer, mais avec un résultat plutôt convaincant… Comment font-ils alors que pour vous la créativité se borne à enfiler une marinière en week-end en Normandie ? Ne vous inquiétez pas, comme vous avez pu le lire dans notre article de la semaine dernière "La créativité, le Saint-Graal des entreprises", la créativité n’est pas un don et il existe de nombreuses façons de la développer.


Une théorie à connaître


Dans un cadre professionnel, c’est l’aspect qui nous intéresse particulièrement, la créativité représente un atout incontestable. Ces premiers conseils théoriques ci-dessous peuvent toutefois être appliqués tant à la sphère privée que professionnelle (et hop une pierre deux coups et un sujet de discussion en plus à la machine à café !)


  1. Créatif en devenir, tu oseras. On ne le répétera jamais assez, mais dans un premier temps tu devras négocier avec ta peur de l’échec et croire en ta capacité de résilience. À chaque success story son lot d’échecs. C’est certes un peu énervant car ce discours est souvent tenu a posteriori une fois que l’on est millionnaire et interviewé par Forbes et pourtant… accepter ses erreurs, oser se tromper et en tirer des enseignements semble être la clef du succès. Être créatif, c’est ne pas avoir peur d’essayer.
  2. Créatif en devenir, tu évolueras. Une fois que l’on apprivoise sa peur de l’échec, on est en mesure de dompter ses peurs face au changement, et c’est essentiel au travail. Faire fi des freins mentaux qui empêchent d'avancer et d'exploiter pleinement ton potentiel, c’est faire des transformations des opportunités plutôt que des obstacles.
  3. Créatif, tu écouteras. Toi et les autres. Il n’est jamais trop tard, être à l’écoute de ce que l’on ressent, apprendre à se connaître et donc valoriser ses qualités mais également accepter ses limites, c’est savoir fonctionner en groupe avec bienveillance, et individuellement cultiver sa richesse intérieure. Et donc, sa créativité. Et voilà, on y vient enfin et cela nous mène au point suivant !
  4. Créatif, tu te nourriras. Non cher créatif, pas uniquement de burrata et de rosé en terrasse. La créativité se cultive, il faut l’entretenir. Cela ne devrait pas être trop désagréable, il faut juste aiguiser ta curiosité : observer autour de toi, voyager grâce aux livres, aux reportages et aussi en vrai si tu le peux. En fait explorer le monde et ses possibilités afin de voir ce qui se fait ailleurs et nourrir ses propres expériences.
  5. Créatif accompli, tu ne relâcheras pas tes efforts. Tu as su découvrir l’Autre, développer ta curiosité, travaille désormais sur ta flexibilité et entraîne ton cerveau à utiliser de nouveaux chemins. Confronte-le à différents environnements, plusieurs situations, personnes et contextes. À chaque problème, ton cerveau entraîné créera plusieurs possibilités.
  6. Maître créatif, tu enseigneras. Ne laisse pas tomber ton collègue. Même si les lieux d’échanges en entreprise se démocratisent de plus en plus pour faire la part belle à l’intelligence collective, il est important de préserver également des espaces d’échanges informels. La machine à café, on ne le dira jamais assez représente une zone d’apprentissage et de convivialité super puissante. Ici, ou là, parle de ce que tu as appris et de tes doutes. Tu bâtiras davantage de passerelles et d’échanges, tu dynamiseras les interactions et la créativité.

Des méthodes à appliquer


La théorie est bien belle mais il se peut que vous préféreriez vous appuyez sur des méthodes concrètes. Cela peut être notamment le cas si vous avez des équipes à gérer, une entreprise ou un projet à développer, des idées à proposer, des conflits à résoudre. Il en existe de nombreuses et voici un petit aperçu de quatre d’entre elles :


  1. La technique SCAMMPERR ou « technique de concassage » : cette technique permet d’appréhender un projet, un concept, une idée sous plusieurs angles grâce à une liste de questions facilitantes, chacune représentée par une lettre de l’acronyme SCAMMPERR. Ainsi on utilise Substituer, Combiner, Adapter, Magnifier, Modifier, Produire, Eliminer, Réorganiser, Renverser. Cela donne par exemple pour substituer, qu’est-ce qui peut être remplacé ? Ou pour combiner, que pourrions-nous combiner pour multiplier les usages possibles ? La réflexion est facilitée et en ressort souvent complétée d’éléments importants.
  2. La démarche ASIT est un peu plus complexe mais est intéressante pour une réflexion collaborative afin de trouver des solutions innovantes à des problèmatiques car elle consiste à tirer profit des contraintes plutôt que de les ignorer ou les contourner. Dans un premier temps, il faut formuler clairement la problématique sur laquelle travailler. Ensuite, les participants doivent lister les « objets » qui la composent, ce sont des personnes, de vrais objets, brefs des items liés directement à la problématique ou à son contexte. Ensuite la réflexion se déroule grâce à des phrases élaborées autour desdits objets en respectant cinq phases : unification, multiplication, division, rupture de symétrie et suppression. Pour l’unification par exemple : l’un des objets identifiés va résoudre la problématique. Ou pour la multiplication : on intègre un nouvel objet du même type que l'un de ceux déjà présents pour apporter une solution au problème identifié. Une fois, toutes les idées émises de façon collaborative et grâce aux cinq phases, on retient la plus efficace !
  3. La méthode des six chapeaux enfin rend hommage à la maïeutique de Socrate grâce aux sciences cognitives pour faire émerger des idées nouvelles, même saugrenues ou irréalisables et finalement parvenir à celle à laquelle on n’aurait pas songé si on avait suivi un cheminement de pensée habituelle. Autre avantage, cette méthode est également efficace dans la résolution de conflits. Chaque chapeau a une couleur définie et représente une façon d’appréhender la problématique de manière séquencée. Chapeau bleu : définition, quelle est la problématique ? Chapeau blanc : neutralité, ou énoncé des éléments de façon factuelle. Chapeau rouge : émotion et intuition, qu’est-ce que je ressens ? Chapeau noir : pessimisme, chacun se force à voir le verre à moitié vide. Chapeau jaune : optimisme, donc à l’inverse on se force à voir le verre à moitié plein. Chapeau vert : créativité, place aux solutions sans limites, même les plus folles. Et enfin, on en revient au chapeau bleu avec la phase de tri, a-t-on avancé, qu’a-t-on appris ?
  4. La méthode Lego Serious Play, sans doute la plus élaborée et la plus ludique des méthodes de créativité, développée à l’origine par l’entreprise LEGO elle-même au Danemark pour permettre à ses collaborateurs de faire preuve de créativité afin de trouver de nouvelles idées face à la concurrence des jeux vidéo. Cette technique d’intelligence collective permet d’avoir des idées innovantes qu’on n’aurait jamais imaginé avant grâce au fonctionnement simultané des deux hémisphères de notre cerveau et de se nourrir des idées de chaque membre du groupe pour faire émerger des solutions collectives suscitant l’adhésion de tous. Happiness Work, formé au Lego Serious Play, peut vous aider dans la mise en place de cette méthode.

Il existe d'autres méthodes efficaces et complémentaires pour développer sa créativité et celle de son équipe comme l'Appreciative Inquiry, le Design Thinking, etc...

En théorie puis en pratique, chacun de nous, en se faisant confiance, est en mesure de développer sa créativité, il est certain que cela sera apprécié dans votre environnement professionnel et vous ouvrira à de nouvelles méthodologies de réflexion au travail et à titre personnel. Il ne reste plus qu’à oser !


Et si vous souhaitez suivre une formation pour développer votre propre créativité ou celle de votre équipe, n’hésitez pas à faire appel aux formations Happiness Work : « CRÉATIF, LA FORCE EST EN TOI ! » et « EURÊKA, CRÉATIVITÉ COLLECTIVE, TE VOILÀ ! »