[Article écrit par Pauline Grousset pour Happiness Work]

Avant de changer le monde, ou d’attendre des autres qu’ils fassent le premier pas, il est important de considérer de ce que l’on peut déjà amorcer en nous, chacun à notre manière, pour participer au cercle vertueux du changement. Toutefois, nous l’avons vu dans notre dernier article publié sur le blog d'Happiness Work, "Le cercle vertueux du changement", initier un changement dans nos habitudes qu’elles soient d’ordre personnel ou professionnel peut être une source de stress et de sentiments négatifs. Nous connaissons nos insatisfactions, nous voulons changer et pourtant c’est souvent l’inertie qui prime. En effet, nous sommes confrontés à plusieurs obstacles, la peur – ne plus emprunter les chemins cognitifs tracés depuis des années à quelque chose d’effrayant ! – ou encore la difficulté de savoir ce que l’on veut vraiment. C’est d’ailleurs ce que l’on doit identifier en premier pour changer, et cela deviendra la première encoche d’un engrenage positif.     

Trouver le sens réel de nos changements.  

Ça y est, je l’ai décidé, j’ai fait fi de mes craintes : je veux changer. Belle étape ! Mais attendez, j’ai comme un doute… Ai-je pris le temps de comprendre ce que cela signifie vraiment pour moi ? À la différence d’un ordinateur que l’on peut reprogrammer, je suis doté d’une mémoire jamais vidée, celle-ci me donne conscience du changement, et puis me conserve moi-même, moi, mon caractère constitué d’expériences dont je suis façonné. Bon d’accord, mon passé n’oriente pas forcément mon destin : en réalité, en prenant mon passé pour ce qu’il est, je peux m’orienter plus consciemment vers un avenir qui m’appartiendra. Ici et maintenant je suis responsable de ce que je vais en faire. Cela me donne une belle force ! Me laisser ce temps de réflexion avant l’action me permet de comprendre quelles sont mes motivations profondes, quel est le véritable sens de cette envie de changement ? Ainsi, quand viendra le temps des premières difficultés, je retournerai puiser dans ces ressources pour garder le cap ! 

Être indulgent envers les autres et envers soi-même  

J’ai trouvé quel était le sens profond du changement que je veux opérer. Exemple : on le sait, notre planète est dans un état critique et nous devons en prendre soin. C’est ma motivation profonde, préserver celle qui m’abrite. Comment faire ? Je sais : j’achète un vélo d’occasion et n’utilise plus ma voiture, je ne mange plus du tout de viande, voilà oui des graines des herbes et des légumes ça me va, et puis je fais attention aux saisons, au bio, j’achète en vrac, et puis je %$*`£. Mince, je crois que ça y est, j’ai explosé en plein vol ! Changer est une belle initiative, mais je dois absolument être indulgent envers moi-même et donc envers les autres. Je ne pourrai pas atteindre mon idéal d’un seul coup, et si tel était le cas ce ne serait sûrement pas de façon durable. La meilleure technique pour y parvenir est de procéder par étapes et si parfois je ne suis pas à la hauteur, ce n’est pas grave ! Je dois attendre que le changement que j’ai entamé soit bien réel et ancré en moi avant de passer au changement suivant.   

La pratique encore et encore…  

Et pour que le changement soit ancré en moi, pour qu’il devienne à son tour une nouvelle habitude, je pratique, j’expérimente, je le répète, j’en fais ma ligne de conduite ! Je me suis accordé un temps de réflexion, j’ai lu toute la littérature possible, j’ai décidé d’être indulgent et de ne pas tout changer d’un coup au risque de subir trop de pression… Dorénavant je passe à l’action. Alors oui, au début je vais sûrement devoir un peu travailler contre mon cerveau, mais ce changement, si je l’expérimente encore et encore pour que mon système cérébral « prenne acte » de ce que j’ai mis en place, cela deviendra de façon presque automatique (et c’est un comble !) ma nouvelle façon de faire, de penser… Plus d’appréhension, ce changement je le connais et cela fonctionne !    

Entrer dans le dialogue et s’entourer   

Initier le changement en soi et le mettre en pratique, est un moyen efficace pour que chacun à notre manière nous puissions apporter notre pierre à l’édifice et établir un changement de plus grande envergure. Pourtant s’entourer est essentiel, pour changer durablement rien de tel que d’entrer dans le dialogue, s’entourer de personnes bienveillantes qui peuvent nous conseiller ou nous soutenir. Et surtout, ne pas faire cas des détracteurs et de ceux qui nous tirent vers le bas. Avoir des convictions et les mettre en pratique est nécessaire et même plutôt sain mais nourrir sa réflexion et celle des autres c’est cultiver son savoir-être plutôt que son savoir-faire. Et, on le sait, collaborer, écouter, être positif sont les clefs d’un changement serein et durable.   

Ne pas chercher à (trop) convaincre les autres  

« Je suis convaincu d’être dans le vrai, de faire ce qu’il faut et les autres devraient penser, faire, agir comme moi. Je vais donc chercher à les convaincre que je suis dans le vrai ». Voici sans doute la pire des façons de parvenir à changer les autres. Le meilleur moyen de changer les comportements de ceux et celles qui nous entourent est de ne pas le vouloir. Tout ce que vous changez dans votre vie, vous devez le faire pour vous-même. Et si vous êtes parvenu à trouver un sens dans vos changements, que vous êtes indulgent envers les autres et vous-même, que vous avez suffisamment pratiqué pour ancrer durablement ces changements dans votre vie et que vous avez su dialoguer et vous entourer des bonnes personnes, alors les autres changeront sûrement naturellement à votre contact.  

A présent, place à la réflexion puis à l'action ! ;-)